mardi 29 août 2017

avec un été finissant...

Ce matin .. le désir, ou l’envie, de juste badigeonner cette plage bien ratissée de mots collectés sur les rivages de mes ailleurs en lisière Atlantique!

Bonjour.. je reviens de là-bas.. c’est tout près et tellement inaccessible.. Il faut juste avancer, les yeux clos, et écouter le chahut des vagues.. après?..  s’abandonner.. ça flotte!!

Il y a le ciel et un petit air de rien qui enivre..

Baudelaire merci!

Ce matin le soleil se débrouille derrière les stores affalés.. je suis occupée.. vider les valises et poser chaque pépite de cet été finissant à sa place.. impossible!! il y a toujours un pas cadencé de cheval de trait qui murmure dans les sillons gargouillants d’une ivresse en cueillette.. un étang qui reflète des cieux trop vastes.. une paire de bottes à deux pieds droits qui masque le spleen d’une propriété d’excellence du bordelais… des tréteaux un peu bancals posés sur le sable et des huîtres peuplées de perles enfantines qui ouvrent les yeux  sur des marées hautes et des marées basses..

Il y a toujours par là-bas aussi une maison immuable qui protège dans sa cabane des chaises longues décolorées, des jeux de croquet qui n’oublient pas les aspérités du parcours, des jouets piochés sur les étals des immortels marchands de plage.. des planches à voile essoufflées..

Il y a surtout une nouvelle Maison qui s’est installée à côté.. parce que pour h. le souvenir du varech et des bigorneaux cueillis dans la vase, enfant, était trop tenace.. et que la porte doit s’ouvrir sur maintenant..

Il y a aussi des tables de petits déjeuners invitant de grands enfants pétris de rires à embarquer déjà vers leurs évasions colorées.. les framboises du jardin clignotent dans les coquillages cueillis sur le rivage..

Un peu plus loin, à l’écart, et doucement protégées par les premiers contours des Pyrénées, il y a les vignes d’Yvonne, une amie qui planta ses pieds aux cépages magnifiques à soixante ans.. il y a plusieurs décennies.. je devrais me dépêcher!! et puis non, je serai juste attentive à ce que ce millésime 2017 soit suivi du 2018.. que cette Dame merveilleuse prolonge encore longtemps son savoir faire  .. juste espérer  pouvoir encore m’asseoir à ses côtés et l’écouter éplucher ses histoires de vendanges, de pressoir, de dégustation, de moûts de raisin.. et déambuler dans les sillons en surveillant aussi l’éclat des figues et la bonne mine des pommes..

La côte basque sait contenir les notes légendaires du baron de l’Epée en son fief d’Illbaritz.. le besoin insatiable de revenir là.. piocher ce que le temps a, d’une pirouette, transformé en légende.

Et.. mais tout cela est sans grande importance..

Ce matin l’air ne parvient pas à déposer l’été et je vais, dans un présent toujours étonnant, me mettre en route pour Tulette..J’attendrai peut être que les ombres s’allongent.. Là, en cette maison de vigneron juste attentive à protéger les empreintes fugitives d’un bleu sulfate qui courent sur les vieux murs, là je vais contempler aujourd’hui: le travail des artistes venus en résidence en juin. Demain tout sera replié et un autre aujourd’hui se déposera sur le seuil de mon temps ..




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